Soutien à Sonia Nour, syndicaliste étudiante interdite de ré-incription à l’université !

Portons le fer contre la répression syndicale et politique à l’Université

« Étudiante en troisième année de psychologie à l’université d’Angers, syndicaliste de l’ UNEF, Sonya Nour est traînée en conseil de discipline pour « suspicion de fraude », aux côtés d’une autre étudiante.

L’absence totale de sérieux du dossier, notamment l’absence de toute élément matériel de preuve montre que les accusateurs ne croient même pas en ces faits. En particulier, l’absence de constat de fraude établi lors de l’épreuve suffit à prouver la bonne foi de la camarade.

Cette manœuvre dissimule mal un acte de répression syndicale.

Certains n’ont pas supporté que des étudiants puissent avoir un avis, agir, et obtenir des avancées, sur la pédagogie et puissent contester la liberté totale dont jouissait le corps enseignant dans la définition des modalités de contrôles de connaissances. Ce sujet n’est pas le seul sur lequel l’UNEF Angers, et particulièrement Sonya NOUR, ne se sont pas fait que des amis à l’université. D’ailleurs, cette attaque sur Sonia conclut une suite de menaces proférées quand à la suite de ses études.

Comment ne pas penser que nous sommes en face de répression syndicale alors que l’anonymat des copies n’est pas garantie lors des examens ? Cet anonymat est obligatoire, ce qui a été plus d’une fois rappelé par les élus UNEF et balayé d’un revers de main par les instances de l’ UFR de sciences humaines de l’université d’ Angers. Personne ne peut garantir que l’enseignant qui accuse Sonya de fraude n’avait pas connaissance de son identité lors de la correction de sa copie.

Alors nous, soutiens de Sonya, condamnons les accusations sans fondement adressées tant à notre camarade qu’à l’autre étudiante.

Ce dossier, qui, en l’absence de preuves matérielles ne tiendra la route devant aucune instance démocratique, aurait du être rejeté dès avant son instruction. Cette instruction est un scandale en soi. Il prouve la volonté de brimer l’engagement syndical à l’université. En effet, cette instruction est déjà une condamnation sans procès aux conséquences dramatiques. Son dossier universitaire étant bloqué, Sonya n’a pu avoir ses notes de partiels, ne peut pas se réinscrire à l’université et ne peut donc pas toucher ses bourses à la rentrée. Pour l’autre étudiante concernée, la situation est presque pire, car elle est également bloquée dans démarches de recherche de stage, et voit son avenir à l’Université durablement obscurci, alors même qu’elle ne joue que le rôle de caution à l’attaque subie par Sonya.

Que dirait-on d’une instance de justice civile, administrative ou pénale qui, sur simple suspicion et sans apporter le moindre élément matériel à l’appui des accusations proférées, pourrait condamner l’accusé au préalable de toute instruction ? Les pratiques de l’Université d’Angers sont ici en totale contradiction de tous les principes de l’État de Droit sur lequel repose notre démocratie.

Dans les prochaines semaines, de multiples initiatives seront organisées pour défendre les deux étudiantes, exiger l’abandon des poursuites et faire la lumière sur cet affaire en débusquant les auteurs de cette machination. »

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